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Édition n° 105
Jui.. 2014
Travail et santé

Editorial Stefan Spycher. Travailler est important pour la santé. En effet, une activité lucrative ne permet pas seulement de mener une existence financièrement indépendante mais donne aussi un sentiment de réussite personnelle, de sécurité et d’intégration dans la société. Pour autant, le travail recèle aussi des risques qui dépassent le cadre de la protection de la santé au travail.

Ces «troubles de la santé associés au travail» regroupent des maladies qui ne sont pas imputables directement aux conditions de travail mais qui n’en sont pas moins fréquentes dans la population active. Il s’agit, par exemple, de troubles musculo-squelettiques ou de symptômes liés au stress permanent. La souffrance au travail peut s’accompagner également d’un mal-être dans la sphère privée. Les femmes, qui doivent toujours assumer davantage de tâches que les hommes (activité professionnelle, soins aux enfants, aux proches malades, etc.) sont plus souvent confrontées au surmenage.

Les crises mondiales n’épargnent pas l’économie suisse; la pression de la concurrence, pour l’innovation et sur les salaires est plus forte, renforçant les côtés pénibles du travail. Le savoir et, donc, l’être humain, sont les principales ressources économiques en Suisse. Or, ce savoir ne peut avoir d’effet durable que si son détenteur ou sa détentrice est en mesure de l’utiliser, c’est-à-dire est en bonne santé. La santé des individus devient ainsi LA condition primordiale pour la garantie et le développement de notre prospérité.

Au niveau fédéral, c’est d’abord le Secrétariat d’État à l’économie (SECO) qui s’engage en faveur d’améliorations importantes pour la santé dans le monde du travail. Mais la Confédération n’est pas en reste. Dans la stratégie globale «Santé2020» (www.gesundheit2020.ch) publiée en janvier 2013, le Conseil fédéral se prononce en faveur d’un renforcement de la promotion de la santé, de la prévention et de la détection précoce, donc aussi pour la promotion de la santé au travail. C’est dans cet esprit que le projet sur la santé psychique est né en novembre 2013. L’OFSP, la Conférence des directeurs des affaires sanitaires et la fondation Promotion Santé Suisse développeront, dans le cadre de ce projet et avec divers autres acteurs, des mesures destinées à améliorer la santé psychique en Suisse. Tous ces efforts visent à permettre au plus grand nombre de personnes possible d’atteindre l’âge de la retraite en aussi bonne santé que possible.  


Stefan Spycher
Vice-directeur de
l’Office fédéral de la santé publique

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